Quel est le filtre du derviche ?

On pourrait penser que le derviche, en se détachant du monde matériel, ne voit plus rien. Qu’il s’enferme dans une bulle de silence intérieur, loin des regards, loin du bruit. Et pourtant, il voit tout. Mais autrement. 

Le filtre du derviche n’est ni une barrière ni un masque. C’est une alchimie. Une manière d’observer le monde non pas avec les yeux du jugement, mais avec ceux du cœur. Le derviche n’est pas aveugle à la réalité : il la traverse, l’écoute, l’éprouve. Il la laisse venir à lui sans l’empoigner. Ce qu’il voit passe par un tamis subtil — celui de la conscience éveillée, de l’humilité, et du dépouillement intérieur. 

Ce filtre n’est pas fait de verre, mais de lumière. C’est le filtre de l’Unité. Il transforme l’ordinaire en sacré, le chaos en harmonie. Il apprend à voir derrière les apparences, au-delà des formes, dans les plis invisibles de l’être. Là où d’autres s’arrêtent à l’écorce, le derviche perçoit la sève.

Danser en tournant, ce n’est pas fuir le monde : c’est le filtrer. Le purifier par le mouvement, le ralentir jusqu’à entendre sa propre vibration. Le derviche devient alors un prisme. Il capte ce qui est brut, dense, souvent douloureux… et le fait passer à travers lui, pour qu’en ressorte quelque chose de plus subtil : un souffle, une lumière, une paix.

C’est cela, le filtre du derviche : une manière de rester en lien avec la vie tout en ne s’y accrochant pas. Voir, mais sans s’attacher. Sentir, sans posséder. Aimer, sans vouloir retenir.

Un regard lavé de l’ego.

Un regard qui bénit.  

Oracle derviche

Qu’est-ce que l’Oracle Derviche ?

C’ est une spirale silencieuse. Chaque carte est un pas dans une danse invisible où l’on rejoint le rythme du monde. L’oracle n’est pas figé : il vibre, il respire, il se laisse apprivoiser par la lenteur.