Nous ne nous dirigeons jamais par hasard quelque part, mais c’est le Destin qui nous guide tous. C’est grâce à ça que j’ai rencontré Rana, d’abord la danseuse, et après Rana mon maître de danse soufie, cela pour dire mon guide aux racines du mouvement.
Moi, j’ai toujours aimé danser, c’est une nécessité de mon corps, un besoin qui me donne liberté et joie, mais un jour j’ai compris que j’étais en train de chercher une explication, bref, l’essence et l’origine de tout cela.
Mon amour pour l’Iran, sa musique et sa danse, pour la poésie persane et son lien avec la spiritualité et le soufisme…le Destin m’a amené à mon premier séminaire, août 2015.
Crest – ça veut dire être immédiatement touchée par deux choses : un carrefour et une petite colline, métaphores de mon état d’esprit à ce moment de ma vie ; la nécessité de faire un choix et parcourir un chemin pour s’élever.
A vrai dire, pendant cette semaine, j’ai vécu des expériences qui sont difficiles à expliquer avec des mots ; je voulais aller au-delà de ma danse et je me suis trouvée face à moi-même : une âme qui se cherche. La voie est longue, les difficultés et les obstacles sont toujours là.
En vivant un séminaire ou un atelier de danse soufie le travail est fatigant et on connait la peur, oui, la peur du vertige, de tomber, de vomir l’âme…c’est pour ça que l’on doit faire confiance au maître. Rana a été toujours chez mon corps et mon esprit avec un regard, un mot, le silence qui parle ; même la présence d’un groupe (très important) m’a aidée. Parfois j’ai eu envie d’aller jusqu’au bout de la colline au pas de course, mais il faut ralentir et surtout avoir humilité (Une belle leçon pour moi).
Alors seulement on arrive à comprendre comme la préparation physique, la méditation, les yeux fermés, les souffles, les battements du coeur au son du daf et du ney, m’ont mené au Samâ, à la danse sacrée et puis c’est le plaisir de tourner (« Trouve-le, Tiziana ! »), d’être une lanterne magique.
Après mon premier séminaire beaucoup de choses dans ma vie ont changé, le Samâ est désormais devenu ma prière et j’ai toujours besoin de mon maître qui, je le sais, est là.
Sur le chemin, avec ma jupe et mon daf, je suis à l’écoute…