Rana Gorgani, ambassadrice de la danse soufie en Occident, propose une expérience inédite : une plongée sensorielle dans l’univers soufi.
Avec cette création artistique, la derviche tourneur présente différents aspects du soufisme, où spiritualité, symbolisme et réalité socio-culturelle sont entrelacés.
Par ses mots et par son corps, elle tisse des liens entre les arts : la poésie, les miniatures, l’architecture, la musique et bien sûr la danse.
Cet événement est non seulement une transmission de savoirs soufis rarement partagés mais aussi un spectacle de danse.
L’artiste, formée à l’anthropologie de la danse et l’ethnomusicologie, nous transmet ses connaissances du soufisme. Loin de l’aspect universitaire et pédagogique, cette conférence s’adapte au public et se veut interactive.
Dans un conservatoire, le contenu sera axé sur la musique, dans une bibliothèque, sur les poésies et les textes sacrés…
Véritable quête mystique, le soufisme est une recherche avant tout intérieure, une écoute profonde de son être, via la méditation, la musique ou des états de transe…
La danse, chemin de compréhension de l’univers, est notamment introduite grâce à la poésie de Rûmî. Ce poète mystique persan du XIIIe siècle met l’Amour au cœur de cette quête.
“Il y a beaucoup de chemins qui mènent à Dieu et j’ai choisi celui de la musique et de la danse.” – Rûmî –
Les liens entre la danse soufie et les cycles naturels de la Terre, des astres, du cosmos, et de l’univers sont exposés, tout en faisant des rapprochements avec d’autres arts islamiques telle la calligraphie ou les miniatures.
“ Sais-tu pourquoi les disciples de l’amour, au milieu de leurs danses, lèvent et agitent les bras ? C’est la porte des effluves divines qui s’ouvre en ce moment devant eux, et, par ce geste inspiré, ils semblent repousser la création entière.” – Saadi –
Cette introduction à la danse soufie a un parti pris fort : celui du féminin. Dans un monde où les derviches tourneurs sont principalement des hommes, Rana Gorgani apporte un éclairage nouveau grâce à sa particularité de derviche tourneur femme. Les symboles mystiques majeurs du soufisme sont introduits. Ils sont identiques dans l’architecture, les miniatures, la poésie ou les mouvements dansés. Dans la danse soufie, chaque geste porte une symbolique poétique forte. Le soleil, la bougie, la rose ou encore le parfum : ces éléments métaphoriques et sacrés ont chacun une signification venant nourrir les pas des danseurs.
Les différents pays où la danse soufie est aujourd’hui pratiquée sont présentés. Iran, Turquie, Égypte, Afghanistan, Syrie ou Irak : les particularités de la danse dans chaque territoire sont retracées. L’aspect historique est abordé en expliquant dans quel cadre la danse s’est développée ou a été réprimée. Différentes périodes sont évoquées, allant jusqu’à 2000 ans avant notre ère.
Un temps de questions-réponses vient clore le spectacle.
Les intermèdes dansés donnent chair à la conférence. Le tournoiement soufi, véritable spirale ascendante, touche le spectateur dans son intimité, un dialogue de cœur à cœur et d’âme à âme.
La musique occupe une place majeure : issue de nombreuses recherches, la bande sonore dévoile la richesse de la musique soufie.
En option, un musicien peut également interpréter certains morceaux en direct, rendant la découverte plus vivante.
“ La force du corps en mouvement ne laisse plus de place au psychisme.
C’est une nouvelle rencontre avec soi-même qui opère.
Le mouvement du tourneur, c’est l’émancipation de l’âme.
Ce mouvement de tournoiement balaie tout, la seule chose qui reste c’est le souffle. ”
– Rana Gorgani –
Photos, reproductions de peintures, bandes sonores mais aussi costumes de danse : des fonds d’une grande qualité sont dévoilés.
L’artiste présente des images issues d’archives qu’on ne trouvera pas ailleurs, que ce soient des miniatures persanes, des tableaux persans inédits, avec certains clichés datant des années 1930.
Certaines bandes sonores sont des enregistrements réalisés spécialement pour ce spectacle et la plupart des musiques sont difficiles d’accès au grand public.
Les textes et poèmes d’auteurs persans tel Rûmî, Hafez, Attar, Saadi ou Shoravardi sont partagés, ils sont au cœur du travail de recherche de Rana Gorgani depuis plus de 30 ans.
“À un disciple lui disant :
J’ai parcouru une grande distance
pour te rencontrer,
Le maître de répondre:
Il t’aurait suffi d’un seul pas, si tu t’étais mis
en route depuis ton âme.”
– Shoravardi –
Par cet événement, le spectateur comprend que la religion ou la méditation ne sont pas les uniques voies d’entrée vers la spiritualité. La poésie, l’écriture, la peinture ou la danse sont d’autres chemins possibles.
La derviche tourneur manifeste que la spiritualité soufie n’est pas seulement intellectuelle, elle est avant tout la recherche de la beauté par l’expérience. Le soufisme est alors accessible à tous, aux antipodes d’un dogme élitiste et fermé.
Rana Gorgani partage un message universel présent dans toutes les cultures et toutes les traditions, un message de beauté, d’amour et de paix.
“Ô jour, lève-toi,
Les atomes dansent, les âmes éperdues
d’extase dansent.
À l’oreille je te dirai où entraîne la danse.”
– Rûmî –
CET ÉVÉNEMENT N’EST PAS
Un exposé sur l’art religieux
Un cours de rhétorique
Une conférence historique
Une interprétation universitaire
CET ÉVÉNEMENT EST
Une forme de spectacle inédite
Une mise en lumière de la danse soufie
Une découverte musicale et poétique
Une présentation d’un art encore méconnu,
reconnu au patrimoine culturel immatériel
de l’UNESCO
CETTE CONFÉRENCE A DÉJÀ ÉTÉ PRÉSENTÉE
Dans le cadre de l’exposition Les arts de l’Islam du Louvre à Tourcoing
Au conservatoire de Joigny-Le-Pont
Carré d’Argent, Théâtre de la Ville de Pont-Château
Médiathèque de l’AME à Montargis
Festival Bleu Pluriel à Trégueux
Association Les Lettres Persanes à Paris
Rana Gorgani révolutionne la danse soufie. Alors qu’elle est l’une des rares femmes derviches tourneurs, elle élève la danse soufie au rang d’art spirituel. Née en 1984 en Allemagne d’une mère iranienne et d’un père kurde, Rana Gorgani grandit en France, où elle vit aujourd’hui. Adolescente, elle intègre une confrérie soufie. Depuis, cette spiritualité alimente sa pensée et son art.
En 2009, Rana Gorgani fonde la compagnie “l’Œil Persan”, la première compagnie à valoriser les danses traditionnelles du monde persan en Europe.
Des collaborations prestigieuses voient le jour: avec le Musée Guimet, avec l’Institut du Monde Arabe, etc.
En 2014, elle commence un Master en anthropologie de la danse. Elle effectue son travail de recherche au sein d’un des peuples nomades d’Iran. Même s’ils ne sont pas soufis, ils vivent au quotidien tel que l’exige cette spiritualité Rana Gorgani le réalise alors: tout appartient à tout le monde.
En 2016, avec la fin de ses recherches, elle décide de ne plus interpréter de danses traditionnelles, où elle ne se sent pas authentique, et se consacre à la danse soufie.
En 2017, elle accepte l’invitation de Marie-Agnès Gillot, étoile du Ballet de l’Opéra, pour danser lors d’un événement carte blanche à Paris. C’est un succès et le début de nombreuses collaborations avec de grands artistes comme le duo Birds on a Wire, le chorégraphe Dimitri Chamblas, le groupe Haïdouti Orkestar, le chorégraphe Mehdi Kerkouche, le pianiste Simon Ghraichy, etc. Elle danse à l’Institut de France, à l’Institut du Monde Arabe, au Festival 1001 notes…
Elle partage sa pratique avec le plus grand nombre en participant au documentaire Les chemins du sacré de Frédéric Lenoir pour ARTE. Elle est régulièrement invitée à danser et enseigner dans de nombreux festivals en France et à l’étranger: le Festival On danse chez vous au Théâtre National de Chaillot, le Festival des Suds à Arles, le Festival Balbek au Liban, le Al-Burda Festival à Dubaï…
Par ses nombreuses collaborations artistiques, par chacune de ses représentations et par ses connaissances et savoir-faire partagés, cette virtuose est sans doute la plus grande ambassadrice de la spiritualité soufie en Occident.
DURÉE
entre 60 minutes et 90 minutes.
TOUT PUBLIC
à partir de 7 ans. 1 artiste (peut être accompagnée d’un musicien).
ESPACE SCÉNIQUE MINIMUM
3m x 4m. Le spectacle se joue dans un rapport frontal avec le public. Il s’adapte à tout type de lieu où l’on puisse faire suffisamment d’obscurité pour les vidéo-projections.
MATÉRIEL
1 pupitre, écran, vidéo-projecteur avec sonorisation, 1 micro-cravate hf ou sans fil table fournis par la structure d’accueil
DÉCOR, ACCESSOIRES
fournis par l’artiste.
LUMIÈRES
assurées par un.e régisseur.se du lieu accueillant la conférence dansée. Prévoir suffisamment de distance entre écran et espace de jeu pour pouvoir éclairer l’artiste sans faire disparaître les images du diaporama.
RÉGIE VIDÉO
assurée par l’artiste avec télécommande fournie par l’organisateur. Diaporama sur Keynote, mac + câble VGA fournis par la compagnie.
TEMPS MONTAGE
45 minutes
TEMPS RÉPÉTITION
si possible un service, la veille et/ou 2h le jour du spectacle.
LOGE
prévoir espace loge calme avec miroir et éclairage correct pour maquillage + eau + fruits secs.
À NOTER
des ateliers « danse Soufie » tous publics peuvent précéder ou suivre cette conférence.